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Comprendre les fibres musculaires pour améliorer ses performances

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Comprendre la structure des muscles et leur fonctionnement peut vous aider à vous entraîner de manière plus intelligente et plus efficace. Les muscles squelettiques, qui génèrent le mouvement et assurent la posture et la stabilité, sont constitués de faisceaux de fibres musculaires parallèles, également appelées cellules musculaires.

À l’intérieur des cellules musculaires se trouvent des chaînes de myofibrilles, qui contiennent des unités répétitives appelées sarcomères. Chaque sarcomère est composé de deux longs filaments protéiques : l’actine et la myosine. Ces filaments d’actine et de myosine glissent les uns sur les autres pour provoquer la contraction et la relaxation musculaires, ou, en d’autres termes, pour constituer la base de tout mouvement.

Examinons de plus près comment ce processus fonctionne et pourquoi il est important pour votre entraînement.

À l’intérieur du muscle

Nous avons introduit beaucoup de nouveaux termes dès le début, voici donc un guide succinct des concepts clés et de leur signification.

Faisceaux musculairesConsidérez-les comme un câble robuste composé de petits « fils ».
Fibres musculairesLongues fibres musculaires parallèles - chacune étant une cellule appelée fibre musculaire - qui peuvent se contracter individuellement ; elles se situent dans les faisceaux musculaires.
MyofibrillesSituées dans les fibres musculaires, ce sont des faisceaux de filaments protéiques présents dans les muscles striés (principalement de l’actine et de la myosine).
SarcomèreUnité répétitive au sein d’une myofibrille ; responsable de la contraction.
ActineFilaments fins du sarcomère.
MyosineFilaments épais du sarcomère.

Les sarcomères constituent les principales structures contractiles qui contribuent à notre masse musculaire globale. Le reste est principalement composé de vaisseaux sanguins, de tissu conjonctif, de cytoplasme et de nerfs.

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Comment se produit le mouvement ?

Le mouvement débute dans votre système nerveux, où différents types de neurones travaillent ensemble pour envoyer des signaux électriques qui coordonnent chaque contraction musculaire. Le cerveau envoie des signaux électriques via les motoneurones (ou neurones moteurs) aux fibres musculaires, leur indiquant de se contracter ou de se relâcher.

Ces motoneurones ont des corps cellulaires dans la moelle épinière qui traitent et transmettent les signaux aux muscles. Les ions minéraux, ou électrolytes, aident à transmettre ces signaux.

À l’intérieur des cellules musculaires, l’énergie chimique de l’ATP est convertie en énergie mécanique, provoquant la contraction des muscles. La force générée à travers les tendons, qui relient les muscles aux os, produit le mouvement.

Les ions calcium jouent un rôle clé dans la contraction musculaire.

Le calcium active les têtes des filaments de myosine, qui se lient aux filaments d’actine, provoquant ainsi la contraction du muscle. Lorsque le taux de calcium diminue, les filaments de myosine « basculent » vers leur position d’origine et libèrent les filaments d’actine, permettant ainsi au muscle de se relâcher.

Le magnésium aide à réduire le taux de calcium dans le muscle en empêchant tout excès de calcium d’entrer et en facilitant son évacuation, ce qui permet aux muscles de se relâcher complètement.

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Pourquoi est-ce important pour votre entraînement ?

Cibler les fibres musculaires

Il existe plusieurs types de fibres musculaires squelettiques, chacune ayant sa fonction spécifique et une réponse unique à différentes formes d’activité physique.

Les fibres musculaires à contraction lente sont en charge des activités axées davantage sur l’endurance et sont plus résistantes à la fatigue. On parle ici d’activités telles que les marathons, le cyclisme ou la marche rapide.

Les fibres musculaires à contraction rapide sont en charge des mouvements courts et puissants comme les sprints et la pliométrie.

En sachant quelles fibres musculaires votre entraînement sollicite, vous pouvez planifier des exercices qui correspondent à vos objectifs de forme physique, que ce soit par le biais d’un entraînement en résistance, d’un travail d’endurance ou en utilisant votre propre poids corporel. Au fil du temps, un entraînement régulier et ciblé, en particulier la musculation, aide à développer des muscles plus forts et mieux coordonnés.

Le rôle de l’hydratation

Comme indiqué ci-dessus, les électrolytes tels que le calcium et le magnésium sont essentiels à la contraction et à la relaxation musculaires. Lorsque ces électrolytes sont déficients, comme en cas de déshydratation, cela peut entraîner une fatigue musculaire voire des spasmes, tels que des crampes musculaires.

Il est essentiel de maintenir une bonne hydratation, mais malheureusement, l’importance de l’eau est souvent négligée. Savoir quelle quantité d’eau boire chaque jour permet de garantir le fonctionnement optimal et la bonne réparation de vos muscles, afin que vous puissiez donner le meilleur de vous-même.

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L’avantage des débutants

Bonne nouvelle pour les débutants : vos muscles sont capables d’apprendre ! Le moyen le plus rapide de développer votre force et d’améliorer votre coordination est de suivre un entraînement régulier et ciblé qui met votre corps à l’épreuve pendant un certain temps. Et cela ne nécessite pas de longues séances intensives.

En fait, pour ceux qui débutent, l’approche « Grease the Groove », ou entraînement sous-maximal réparti sur toute la journée, s’est avérée incroyablement efficace.

Cette méthode d’entraînement se concentre sur les adaptations neurologiques, en apprenant à votre système nerveux à activer les bonnes fibres musculaires au bon moment. Ainsi, vos mouvements deviennent plus efficaces et vous gagnez en force plus rapidement.

Grâce à ces adaptations neurologiques, les débutants constatent des progrès considérables très tôt.

Récupération et adaptation

Les muscles et les nerfs s’adaptent et s’améliorent lorsque vous vous entraînez régulièrement, mais la récupération est tout aussi importante.

Lorsque vous sollicitez votre système musculaire squelettique par un entraînement intense et une surcharge progressive, vos muscles deviennent plus forts et plus efficaces, ce qui stimule leur croissance au fil du temps. Cependant, effectuer ces mouvements lorsque vous êtes fatigué(e) peut compromettre votre technique et augmenter les risques de blessure.

De plus, vos muscles utilisent les périodes de repos pour réparer les fibres endommagées, augmenter la masse et la force musculaires et se préparer aux efforts futurs. Sauter vos jours de repos pourrait donc ralentir vos progrès et limiter vos gains de force.

3 faits intéressants sur vos muscles

  1. Les myofibrilles sont à l’origine du nom des muscles striés. Ces fibrilles sont disposées selon un schéma précis et répétitif, alternant des éléments plus foncés et plus clairs, à savoir l’actine et la myosine. C’est ce qui donne aux cellules musculaires leur aspect strié sous un microscope.
  2. La force musculaire commence à un niveau microscopique. Même les mouvements les plus infimes sollicitent des dizaines de milliers de cellules musculaires et nerveuses. Tout comme le dit l’expression, « une chaîne est aussi solide que son maillon le plus faible », un muscle ne peut être efficace que lorsque toutes ses cellules fonctionnent correctement.
  3. La mémoire musculaire existe bel et bien, mais elle est en réalité davantage liée aux schémas moteurs que votre cerveau a conservés, même si vous avez fait une pause dans votre entraînement. Votre corps se souvient de ces connexions apprises, ce qui vous permet de refaire facilement certains mouvements, comme faire du vélo.

Récapitulons

Pour tirer le meilleur parti de vos séances d’entraînement, comprendre le fonctionnement de vos muscles vous aide à identifier les zones d’amélioration, à décider des stimuli à ajouter et à savoir quand il est temps de vous reposer. Différents types d’entraînement ciblent différentes fibres musculaires, et varier votre approche fournit des stimuli spécifiques pour contribuer à différents objectifs.

Des facteurs tels que le repos, la récupération et l’alimentation jouent également un rôle essentiel dans les performances et la qualité de vie en général, que ce soit le jour d’une compétition ou dans la poursuite d’un nouveau Personal Best.

Le développement musculaire est à la fois un art et une science, et le comprendre vous permet de vous entraîner plus intelligemment et de continuer à progresser.

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Sources :

Open Oregon State. (n.d.). 10.2 Skeletal Muscle – Anatomy & Physiology 2e. Open Oregon State.

ScienceDirect. (n.d.). Skeletal muscle. ScienceDirect.

Kenhub. (n.d.). Muscles and muscle tissue: Types and functions. Kenhub.

Lieber, R. L. (2019). Physiology, Muscle Contraction. In StatPearls. StatPearls Publishing.

Golden, N. (2023). Understanding Fast-Twitch vs Slow-Twitch Muscle Fibers. NASM.